Comment bien nourrir son cerveau ?
- Catégorie : Nutrition
Le cerveau est l’organe le plus complexe de notre corps. Il est responsable de nos pensées, de nos émotions, de nos actions et de nos souvenirs. Pour maintenir son efficacité, il est crucial d’adopter des habitudes de vie qui favorisent sa santé et ses performances.
Le cerveau est un organe très complexe. Il a une capacité à opérer des modifications physiques et chimiques en réponse aux différents signaux qu’il reçoit, c’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale.
Adopter une alimentation équilibrée
Le cerveau est un organe consommateur d’énergie, utilisant environ 20% de notre apport énergétique quotidien. Pour fonctionner de manière optimale, il a besoin de nutriments spécifiques tels que les acides gras oméga-3, les antioxydants, les vitamines, les minéraux et un apport en glucides conséquent. Les oméga-3 sont des acides gras qui ont un rôle antiinflammatoire.
Nous les retrouvons dans les petits poissons gras comme les sardines ou les maquereaux, mais aussi les huiles végétales comme l’huile de lin, de caméline ou encore de colza. Ces “bonnes” graisses ont été associées à une meilleure fonction cérébrale. D’après l’ANSES, il est recommandé de consommer des poissons gras au moins 2x par semaine et une cuillerée à café d’huile végétale utilisée en assaisonnement sur nos plats.

Moduler l’inflammation
La nutrition peut aider à moduler l’inflammation du cerveau. Il est conseillé pour cela de limiter sa consommation de sucres raffinés, de produits industrialisés riches en additifs (qui favorisent l’inflammation) et de graisses saturées (issues des animaux comme les viandes rouges très grasses ou le beurre par exemple).
A l’inverse, en consommant davantage de lipides de type oméga-3 ainsi que des fibres alimentaires (que nous retrouvons dans les fruits et les légumes), nous pouvons limiter l’inflammation du cerveau et améliorer sa santé en général. Par ailleurs, il est préférable d’arrêter de consommer du café après 17h, et de privilégier des glucides le soir (car ils permettent de synthétiser la mélatonine, l’hormone du sommeil).
La consommation de fibres a également toute son importance pour notre cerveau. Les fibres ont de nombreux bienfaits, comme un apport en antioxydants. Nous retrouvons ceux-ci dans les molécules présentes dans les légumes à feuilles vertes, les huiles végétales, les fruits rouges, l’avocat et aussi le chocolat noir.
Ces aliments permettent de lutter contre le vieillissement des cellules du corps. Ils contribuent aussi à un rôle majeur, celui de nourrir notre microbiote, cet ensemble de bactéries qui nous permet au quotidien de digérer et d’assimiler les nutriments que nous consommons.
Nourrir notre deuxième cerveau : le microbiote
L’inflammation se définit comme une réponse immunitaire innée du corps lorsqu’il perçoit une agression. Cependant, tous les mécanismes et l’impact de l’inflammation ne sont pas encore connus des scientifiques. L’inflammation chronique peut perturber l’équilibre du microbiote intestinal et altérer la communication microbiote-cerveau, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé du cerveau et le fonctionnement cognitif.
Les causes sont multiples. Ce peut être une perturbation de l’équilibre du microbiote intestinal, appelée dysbiose. Cela peut se traduire par une augmentation des mauvaises bactéries, dites pathogènes, et une diminution des bactéries bénéfiques, compromettant ainsi la santé intestinale. La barrière intestinale, qui régule le passage des substances entre l’intestin et le reste du corps, s’en trouve alors altérée. Les toxines et bactéries pénètrent alors dans la circulation sanguine, ce qui déclenche une réponse immunitaire inflammatoire.
Pour résumer :
Certains types de bactéries intestinales peuvent produire des molécules inflammatoires qui peuvent atteindre et affecter le fonctionnement du cerveau. La communication microbiote-cerveau peut être perturbée, ce qui peut affecter certaines fonctions cognitives mais aussi intervenir sur l’humeur et le comportement.